Mi puevlo no lo konosech
anyos atras el egzilyo del luso
la despedaso en mil nasyones
Mi puevlo no vos asemeja
servidumbre del firmamyento
en el Dyo identifyado
Mi pievlo no egziste
zgzilyo de la memorya
a las puertas de los kampos.
Mon peuple vous ne le connaissez pas
jadis l'exode du luxe
l'a décimé en mille nations
Mon peuple ne vous ressemble
servitude de l'alliance
en Dieu identifié
Mon peuple n'existe pas
exil de la mémoire
aux portes des camps.
jadis l'exode du luxe
l'a décimé en mille nations
Mon peuple ne vous ressemble
servitude de l'alliance
en Dieu identifié
Mon peuple n'existe pas
exil de la mémoire
aux portes des camps.
Henriette Asséo
Los Ojos
I
I komo me solvidare
de vuestros ojos perdidos
i komo me solvidare
de las notches
kuando los miyos se serravan
i los vuestros
se kedavan
avyertos
kuando de spanto
se avriyan los de los muertos
para darmos esta lus
ke nunka se amato
di
komo me solvidare.
II
Si me davas tus ojos
podiya fazer
kon uno un barko
de l'otro la vela
podiya tomar los kaminos del mar
de la mar.
III
Se arrasgaran los ojos
para ver
el velo korelado
ke mos syega
Se arrasgaran los ojos
komo tela
ke skonde la verdad.
Se arrasgaran.
IV
Kontame la konseja
ke se kamina en tus ojos
kuando los avres
la manyana
kuando el sol
entra su alguja de lus
en tus suenyos.
V
Avyertos
dos puertas
dos ventanas
una mar kon dos izlas
sin ke ninguno adyentro
se kayga
sin ke se veya
un kuerpo
en estos pozzos
onde mi alma se aoga.
VI
Bever tus ojos
Vino
Kafe
kantar komo el borratcho
bever tus ojos
i sentir el friyo
de no poder avlar
de nunka mas
poder dezir.
VII
La pared
me sta mirando
la kandela
me sta mirando
tambyen la lampa la siya la meza
kon el ojo
uniko
de las kozas
el ojo kaminandose
al derredor de ti
de mi.
I
Et comment oublierai-je
vos yeux éperdus
oui, comment oublierai-je
ces nuits
lorsque les miens se fermaient
et que les vôtres restaient ouverts
lorsque épouvantés s'ouvraient ceux des morts
pour nous donner cette lumière
qui jamais ne s'éteignit
Dis
comment oublierai-je.
II
Si tu me donnais tes yeux
je pourrais faire
de l'un un bateau
de l'autre la voile
je pourrais prendre les voies de la mer
de la mer.
III
Se déchireront les yeux
pour voir
le voile rouge
qui nous aveugle
Se déchireront les yeux
comme toile
qui cache la vérité.
Se déchireront.
IV
Et comment oublierai-je
vos yeux éperdus
oui, comment oublierai-je
ces nuits
lorsque les miens se fermaient
et que les vôtres restaient ouverts
lorsque épouvantés s'ouvraient ceux des morts
pour nous donner cette lumière
qui jamais ne s'éteignit
Dis
comment oublierai-je.
II
Si tu me donnais tes yeux
je pourrais faire
de l'un un bateau
de l'autre la voile
je pourrais prendre les voies de la mer
de la mer.
III
Se déchireront les yeux
pour voir
le voile rouge
qui nous aveugle
Se déchireront les yeux
comme toile
qui cache la vérité.
Se déchireront.
IV
qui chemine en tes yeux
quand tu les ouvres
le matin
quand le soleil
pointe son aiguille de lumière
dans tes songes.
V
Ouverts
deux portes
deux fenêtres
une mer et ses deux îles
sans que personne y tombe
sans que l'on voie
un corps
dans ces puits
où mon âme se noie.
VI
Boire tes yeux
Vin
café
chanter comme l'ivrogne
boire tes yeux
et sentir ce froid
de ne pouvoir parler
de plus jamais
pouvoir dire.
VII
Le mur
me regarde
la chandelle
me regarde
la lampe la chaise la table aussi
avec cet oeil
unique
des choses
cet oeil qui va cheminant
autour de toi
de moi.
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